MINUTE DETENTE : Resident Evil, horreur ou chef-d’œuvre survival ?

MINUTE DETENTE : Resident Evil, horreur ou chef-d’œuvre survival ?

Nouvelle année, nouvelle critique cinéma qui vient donc trancher avec notre habitude de traiter l’actualité du vapotage. Aujourd’hui, nous parlons d’un film qui peut susciter de l’attente, beaucoup d’attentes. Il s’agit de Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City. Après plusieurs films réalisés par Paul W. S. Anderson mettant en vedette Milla Jovovich, les fans de la célèbre franchise connue au Japon sous le nom « Biohazard » étaient sans nul doute en droit d’attendre un scénario fidèle au fameux jeu-vidéo. Alors, pari réussi ? 


RESIDENT-EVIL : DES JEUX VIDEOS CULTES, DES ADAPTATIONS CINEMAS ET ANIMATIONS !


Qui ne connait pas la franchise « Resident Evil » ? Que l’on parle des jeux-vidéos, des films ou encore des quelques films d’animations, il est presque impossible de ne jamais avoir entendu parler de ce must d’un genre bien particulier : Le survival horror. A la base de tout, Resident Evil est un jeu vidéo développé et édité en 1996 par la célèbre firme japonaise Capcom aussi connue pour des séries vidéoludiques comme « Street Fighter » ou encore « Monster Hunter« . Depuis la création du premier opus, Resident Evil ou « BioHazard » en japonais s’est écoulée à plus de 100 millions d’exemplaires.

Bien évidemment, la convoitise était trop grande pour qu’un studio ne tente pas de s’emparer de cette mine d’or afin d’en faire de grands films hollywoodiens. Si la recette peut paraitre simple : des zombies, un virus ravageur, une compagnie sombre et une ambiance apocalyptique, encore faut-il convaincre un public acquis au monde du jeu-vidéo. Une première saga suscitant beaucoup d’attentes développée par Paul W. S. Anderson fait son apparition entre 2002 et 2016.

En grande partie décalée de la trame des jeux-vidéos, cette série de films mettent en scène les aventures d’Alice (incarnée par Milla Jovovich), un ancien agent de sécurité de la multinationale Umbrella Corporation, qui tente de survivre dans un monde envahi par des morts-vivants et autres armes biologiques à cause d’un virus libéré par la société. Si la série détient le record de l’adaptation d’un jeu vidéo ayant eu le plus de succès, elle ne fera clairement pas l’unanimité chez les fans de la franchise. En outre, il est souvent reproché a ces opus d’être trop éloignées de la trame originale des jeux vidéos.

De 2008 à 2017, trois films d’animations produits par Sony et Capcom apportent un peu de baume au cœur des fans. Tout d’abord Resident Evil : Degeneration  sorti en 2008 puis Resident Evil : Damnation sorti en 2012 pour finir par Resident Evil : Vendetta sorti en 2017. Chaque film vient s’intercaler entre les événements des différents jeux.

En attendant la série Netflix « Resident Evil : Infinite Darkness » qui devrait arriver sous peu, il est donc temps de se pencher sur Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City, une adaptation qui au vu de la bande-annonce semble proposer une histoire et une ambiance fidèle aux deux premiers jeux de la série. Mais qu’en est-il vraiment ?

 


RESIDENT-EVIL : BIENVENUE AUX FANS DES JEUX-VIDEOS ?


RESIDENT EVIL : BIENVENUE A RACCOON CITY (2021)
Réalisateur : Johannes Roberts


 SYNOPSIS

Autrefois le siège en plein essor du géant pharmaceutique Umbrella Corporation, Raccoon City est aujourd’hui une ville à l’agonie. L’exode de la société a laissé la ville en friche et un grand mal se prépare sous la surface. Lorsque celui-ci se déchaîne, les habitants de la ville sont à jamais changés et un petit groupe de survivants doit travailler ensemble pour découvrir la vérité sur Umbrella et survivre à la nuit.


NOTRE AVIS SUR LE FILM

Après cette mise en bouche, il est grand temps de rentrer dans le monde « zombiesque » de Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City. Et on va pas se mentir, l’attente était pour ma part très importante au vu d’une bande annonce alléchante qui semblait mettre en lumière une adaptation fidèle du premier et du second jeu-vidéo et dans un même film. Avant même de tenter une critique profonde du film, il faut constater que Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City a été réalisé par Johannes Roberts, un britannique avec assez peu de films à son actif. De plus, ce nouveau film affiche une durée totale de 1h47 ce qui parait assez peu pour un projet aussi vaste. Alors toujours prêts à en savoir plus ? Et bien allons y !

Coté casting, c’est sans surprise que l’on retrouve principalement des seconds couteaux tels que Robbie Amell pour le rôle de Chris Redfield ou encore Kaya Scodelario qui interprète Claire Redfield. Seul réelle bonne surprise, la présence de l’expérimenté Neal McDonough (William Birkin) vu dans la série The Flash et plus récemment dans la dernière saison d’American Horror Story. Avec le soucis du détail, on constate que Robbie Amell et Kaya Scodelario collent plutôt bien aux personnages physiquement. Malheureusement, la comparaison s’arrête la car pour le reste du casting c’est un loupé monumental. Tom Hopper (Albert Wesker) n’est pas au niveau et Hannah John-Kamen fait pâle figure dans le rôle de Jill Valentine présentée dans le film comme une folle furieuse de la gâchette. Pire encore, Avan Jogia (Leon S Kennedy) transforme un personnage mythique de la série Resident Evil en minable petit pétochard maladroit et stupide. Le but n’étant pas d’assassiner ce nouveau film, je précise toutefois que la présence de personnages importants tels que Cherry Birkin (Holly de Barros), Ada Wong (Lily Gao) et Brad Vickers (Nathan Dales) reste un point positif dans l’esprit de la franchise. Oubli important dans le film coté casting, celui d’un personnage mythique de Resident Evil premier du nom : Barry Burton, un membre des S.T.A.R.S qui sauve Jill Valentine de nombreuses fois dans le jeu vidéo. Dommage…

Pour ma part, l’attente était particulièrement forte concernant le scénario de ce nouvel opus. Enfin une réalisation à la hauteur de ces jeux géniaux que sont les Resident Evil ? Malheureusement, il ne faudra que 15-20 bonnes minutes pour comprendre que si les intentions sont bonnes, Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City ne pourra être en mesure de combler certaines promesses. En effet, cette réalisation propose un scénario qui se partage entre les histoires du premier jeu (dans le manoir) et du second (à Raccoon City) pour finir par faire une embouchure menant sur une potentielle suite (Resident Evil 3 ?). Si vous connaissez parfaitement les jeux de Capcom, vous vous laisserez facilement embarquer dans l’aventure mais serez rapidement déçu par les nombreux raccourcis et le manque d’originalité. Imprécis, souvent brouillon et répétitif, Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City oublie la recette évidente qui a fait le succès de la série : de l’angoisse, de l’horreur et des énigmes. Pourtant essentielle dans une production de ce genre, la musique originale composée par Mark Korven n’est pas inoubliable ajoutant un nouveau mauvais point à l’ambiance générale.

Qui dit Resident Evil impose forcément la présence nombreuse de zombies, de divers monstres de la série. Si on retrouve avec plaisir William Birkin (et sa transformation hideuse), Lisa Trevor, les chiens zombies (doberman) et même un licker, on sera déçu de ne pas en voir plus. Avec un budget très limité (25 millions $) soit moins voir beaucoup moins que pour les autres films Resident Evil ( de 35 à 65 millions de dollars pour chacun), il ne fallait pas s’attendre à un miracle. Et si cela se ressent dans le casting et le scénario, le décalage entre l’ambition affirmée et la réalité se ressent surtout dans les décors monotones, minimalistes et répétitifs ainsi que dans les effets spéciaux et le maquillage extrêmement limité.

On pourrait en faire une analyse beaucoup plus longue mais cela n’aurait pas forcément de sens au vu de ce qui a déjà été dit. Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City m’a fait salivé par sa bande-annonce et m’a ensuite déçu. Si le coté budgétaire est en partie coupable de la déception, les choix du réalisateur ainsi que la méconnaissance de l’univers « Resident Evil » fait de cet opus un triste raté. A défaut d’être en mesure de faire un blockbuster, il aurait fallu se concentrer sur ce qui fait la force de la série : L’horreur, l’angoisse et le suspense dans un cadre plus simple apportant de nombreux clins d’œil aux fans des deux premiers opus. Tristement raté, cet opus rejoindra assez rapidement le cimetière des films de jeux vidéos dont personne se souvient tel que Mario Bros, Street Fighter ou encore Mortal Kombat : Destruction finale. Espérons juste qu’ils ne tenteront pas le diable avec une suite…

LA NOTE DU FILM

Com Inside Bottom
Com Inside Bottom

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef de Vapoteurs.net, le site de référence sur l'actualité de la vape. Engagé dans le monde de la vape depuis 2014, je travaille chaque jour pour que tous les vapoteurs et les fumeurs soient informés.