Nous attendions la mise en ligne de l’avis du « Haut conseil de la santé publique » et celui ci est enfin tombé. Sans surprise, si le HCSP considère que la e-cigarette peut être considérée comme une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs, il annonce aussi que celle ci pourrait constituer une porte d’entrée dans le tabagisme.
Des travaux du HCSP, il ressort que la cigarette électronique :
- peut être considérée comme une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs;
- pourrait constituer une porte d’entrée dans le tabagisme ;
- induit un risque de renormalisation de la consommation de tabac compte tenu de l’image positive véhiculée par son marketing et sa visibilité dans les espaces publics.
Le HCSP recommande :
- d’informer, sans en faire publicité, les professionnels de santé et les fumeurs que la cigarette électronique est une aide à l’arrêt du tabac; et un mode de réduction des risques du tabac en usage exclusif.
- de maintenir les modalités d’interdictions de vente et de publicité prévues par la loi et d’étendre l’interdiction d’utilisation à tous les lieux affectés à un usage collectif.
Le HCSP invite :
- au renforcement du dispositif observationnel du tabagisme, à la réalisation d’études épidémiologiques et cliniques robustes sur la cigarette électronique, ainsi qu’au lancement de recherches en sciences humaines et sociales sur cette question ;
- à clarifier le statut de la cigarette électronique et des flacons de recharge ;
- à poursuivre les efforts de labellisations et de marquages pour informer les consommateurs et assurer leur sécurité ;
- à engager une réflexion sur la création d’une cigarette électronique « médicalisée ».
En clair, si la e-cigarette a enfin été reconnue par le « Haut conseil de la santé publique » on est encore loin de pouvoir se féliciter d’un tel avis.