Ce mardi, l’OFDT (l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies) a mis en ligne un rapport traitant des « Drogues durant les années lycée« . Outre le fait que la e-cigarette soit classé dans les « drogues », on apprend dans ces résultats de l’enquête ESPAD 2015 en France que l’expérimentation de la e-cigarette chez les lycéens stagne.
L’EXPÉRIMENTATION DE LA E-CIGARETTE N’A PAS ÉVOLUÉ CHEZ LES LYCÉENS
Face à l’engouement de la cigarette électronique observé en population adulte depuis plusieurs années, les dernières enquêtes en population adolescente ont intégré ce questionnement.
En 2014, la moitié des adolescents de 17 ans l’avait expérimentée. Un an après, l’enquête ESPAD 2015 montre que ce taux d’expérimentation n’a pas augmenté. En effet, un lycéen sur trois (35,1 %) déclare avoir fumé une e-cigarette au moins une fois au cours de sa vie en 2015, les filles moins souvent que les garçons (38,8 % vs 31,4 %) et seuls 4 % l’ont fait sans jamais avoir fumé de cigarette.
En revanche, parmi ceux qui ont « vapoté » dans l’année, six sur dix (61,3 %) ont fumé au moins une cigarette au cours du dernier mois alors que 45 % des vapoteurs fument quotidiennement. Ceci confirme la forte proximité des usages de tabac et d’e-cigarette à l’adolescence, comme l’avait déjà suggéré les enquêtes ESCAPAD ou HBSC. À rebours de ce qui est observé pour la chicha, l’expérimentation de la cigarette électronique n’augmente pas entre les classes de 2de et de terminale et concerne davantage les plus jeunes. Ceci corrobore l’idée que son utilisation est plutôt portée par l’attrait de la nouveauté. Finalement, entre la cigarette de tabac ou la e-cigarette, les lycéens privilégient encore la première.