« Nous ne voulons pas attirer les jeunes vers les cigarettes électroniques » vient de déclarer Johan Vandermeulen, le N°2 du géant mondial BAT (British American Tobacco) dans un entretien exclusif pour le journal L’Echo. Si le responsable de Big Tobacco a pour mission de gérer la transformation du géant de la cigarette en un groupe offrant aux fumeurs des alternatives moins nocives que le tabac, l’avancée se fait de façon discrète avec des pincettes.
« DETERMINES A APPORTER CETTE OPPORTUNITE AUX FUMEURS ! »
BAT (British American Tobacco) c’est un groupe qui pèse 27,6 milliards de livres sterling de chiffre d’affaires et emploie 52.000 personnes dans le monde. Johan Vandermeulen, le N°2 du géant mondial déclare dans le journal belge l’Echo s’engager pleinement dans la transition du tabac vers des alternatives moins nocives.
Avec sa stratégie « A Better Tomorrow« , British American Tobacco espère bien faire la différence. Dans son entretien, Johan Vandermeulen rappel pour commencer que « le problème n’est pas la nicotine, mais la combustion du tabac« .
Un espoir et des objectifs puisque BAT ambitionne « d’atteindre les 50 millions de consommateurs d’ici à 2030 et nous sommes en bonne voie d’y arriver. Nous avons besoin de l’aide des gouvernements pour expliquer aux consommateurs combien ces alternatives sont meilleures que de continuer à fumer.« .
Et le numéro 2 de British American Tobacco dévoile le plan ambitieux de son entreprise :
« L’Union européenne voudrait parvenir à une société sans tabac d’ici à 2040; on peut y arriver si on travaille ensemble. La Suède nous donne le bon exemple. Il y a 25 ans, la part des fumeurs dans la population y était comparable à celle de la Belgique; aujourd’hui, elle y a chuté à 5,6% de la population. La Suède sera vraisemblablement le premier pays européen sans fumeur. Pour y parvenir, ils ont encouragé les consommateurs à préférer le vapotage ou le snus.
Nous plaidons pour qu’on fasse de même dans les autres pays, dont la Belgique : qu’on y autorise ces trois catégories alternatives, afin d’y abaisser le nombre de fumeurs. De ce point de vue, la décision de la Belgique d’interdire les sachets de nicotine depuis octobre est très décevante. C’est une occasion manquée. Je regrette que le ministre de la Santé ait pris cette décision sans attendre l’avis du Conseil supérieur de la Santé et malgré l’avis de l’Agence fédérale de médicaments et de produits de santé, qui était positif pour les sachets de nicotine. Il faut une politique qui soit basée sur la science et non pas sur l’émotionnel. « .
Pour justifier son ambition, Johan Vandermeulen précise que « faire peur et interdire ont toujours eu pour seul résultat que les gens continuent à fumer. ».