Au Québec, il ne fait pas bon parler de « vapotage » ou de « tabagisme » à la radio. Après l’affaire « FM93 » que nous avions traité au mois de Février, c’est maintenant la station CHOI Radio X qui a reçu la visite d’un inspecteur du ministère de la Santé et des Service sociaux ce mercredi. Celui ci est venu remettre un avertissement «pour avoir omis d’indiquer à l’aide d’affiches, les endroits où il est interdit de fumer».
AU QUÉBEC, IL FAUT FAIRE ATTENTION A CE QUE L’ON DIT…
Le représentant du ministère s’est présenté à la station, située au troisième étage d’une tour à bureaux sur la Grande-Allée, sous prétexte qu’un animateur a mentionné en ondes, le 28 avril dernier, avoir vapoté au bureau.
«Le gars est rentré ici comme si c’était Elliot Ness, il venait arrêter Al Capone. Il venait arrêter les Daltons de la vapoteuse. Je ne peux pas croire que du monde font ça à journée longue. […] Le gars n’a pas trouvé de vapoteurs. Par contre, il a laissé un constat d’infraction», a raconté l’animateur du Retour, Denis Gravel.
«Le gars cherchait vraiment des vapoteurs et est vraiment parti pour faire le tour de la station en panique pour essayer de trouver des malfaiteurs. Tabarnouche! […] Il pensait arriver ici dans un fumoir, avec des pipes à hashish, des shishas, de l’absinthe avec un cube de sucre, et une place où on se shoot à l’héroïne… Comment ces gens-là peuvent prendre leur job au sérieux ? Tu n’as plus le droit de fumer en dedans. C’est assez clair. C’est assez simple. Faut-il en mettre [des affiches] sur tous les étages, sur tous les buildings ? C’est de la folie !», a ajouté Gravel, dépassé par les événements.
«On a été surpris. Évidemment, ça fait des années qu’il n’y a personne qui fume ici. Très honnêtement, on ne connaissait pas la zone grise concernant le vapotage. C’est une anecdote. C’est devenu le running gag ici à la station. On n’a pas eu d’amende, mais l’inspecteur nous a fait savoir qu’il reviendrait», a rectifié le directeur général de la station Philippe Lefebvre.
«Les inspecteurs ont agi à la suite d’une plainte. C’est la procédure habituelle. De plus, conformément à la loi, l’exploitant d’un lieu ou d’un commerce se doit d’indiquer, au moyen d’affiches, les endroits où il est interdit de fumer», a indiqué la relationniste du ministère, Noémie Vanheuverzwijn.
L’an dernier, les inspecteurs du ministère ont procédé à 11 500 visites dans les différents établissements du Québec.
Source : Journaldequebec.com