Dès le 26 mai, une nouvelle disposition de la loi contre le tabagisme viendra interdire l’usage du tabac et de la cigarette électronique sur les terrasses à Quebec.
Plus tard à l’automne, le 26 novembre, la loi interdira de fumer dans un rayon de neuf mètres de toute porte et fenêtre communiquant avec un lieu fermé sur un terrain privé. De plus, aucun cendrier ne devra se trouver dans ce périmètre. Ce dernier aspect horripile particulièrement Antoine Paquet, copropriétaire du Cactus Resto-Bar de Victoriaville. «C’est là où le bât blesse. Enlever les cendriers amènera plusieurs fumeurs à jeter leurs mégots par terre, déplore-t-il. Pourtant, un cendrier n’incite pas à fumer, mais permet d’y déposer les mégots.»
Par ailleurs, Antoine Paquet estime qu’empêcher les gens de fumer sur le trottoir, à l’extérieur de la terrasse, sera difficile, voire ingérable. «Un piéton qui fume en passant devant le Cactus sera illégal», note-t-il.
Pour respecter les neuf mètres prescrits, les fumeurs devront se retrouver chez ses voisins, le concessionnaire Kia et le salon de coiffure. L’homme d’affaires se demande bien comment ça se passera, par exemple, sur la rue Saint-Denis à Montréal ou sur la Grande-Allée à Québec, alors que les terrasses se trouvent très près l’une de l’autre.
Lui-même non-fumeur, Antoine Paquet n’a rien contre la mesure imposée et son établissement s’adaptera comme il l’a fait il y a quelques années avec l’interdiction de fumer dans les bars et restaurants. «Le premier hiver, rappelle-t-il, nous avions enregistré une légère baisse de la clientèle. On s’attend encore cette fois-ci à une petite diminution, bien qu’on pourrait tout aussi bien attirer d’autres personnes que la fumée éloigne.»
Source : lanouvelle.net