À l’heure du «choc de simplification», cette nouvelle contrainte hérisse.
Qui veut faire l’ange fait la bête! La décision des députés d’interdire le vapotage sur le lieu de travail en donne un nouvel exemple. La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale vient de voter l’interdiction de fumer une cigarette électronique sur le lieu de travail. Mais nos élus ne se sont pas arrêtés là. Ils ont profité de l’occasion pour obliger les entreprises à mettre à disposition des salariés un lieu dédié au «vapotage». Si cette disposition est votée en séance, il n’y aura pas dans les entreprises d’obligation d’avoir une salle pour fumer mais l’obligation d’en avoir une pour vapoter. Deux poids, deux mesures ! Vapoter à l’intérieur ou fumer sur le trottoir, il va falloir choisir! «Ce que les députés n’avaient pas osé faire avec les cigarettes, ils viennent de l’inventer avec la cigarette électronique !», s’agace François Asselin, le président de la CGPME, pour qui cette disposition est «une imbécillité de plus» tout simplement inapplicable dans les TPE-PME.
«C’est facile de se donner bonne conscience sur le dos des entreprises en leur refilant le mistigri», ajoute-t-il, fustigeant ces lois votées par des gens qui ne connaissent pas l’entreprise. À l’heure du «choc de simplification», il est vrai que cette nouvelle contrainte hérisse. «C’est de la kafkaplexification», reconnait le député PS Laurent Grandguillaume, coprésident du conseil de simplification. Et qui contribue encore un peu plus à déresponsabiliser les individus qui, faute d’assumer leurs propres choix, attendent tout de l’entreprise, si ce n’est de l’État.
Du coté des vapoteurs, on regreterra une nouvelle fois d’être les « victimes » de ce cirque politique… Si des décisions doivent être prises, elles ne concernent non pas les « salles de vapotages » mais plutot la transposition de la directive tabac. Encore une fois les vapoteurs vont déranger et diviser suite a des décisions purement politiques.
Source : Lefigaro.fr
