Déroulé inquiétant mais pas surprenant ! Suite au scandale sanitaire en cours aux États-Unis concernant la fameuse pathologie pulmonaire qui serait « liée au vapotage », la France vient de lancer une plateforme de signalement des pneumopathies sévères sur son territoire.
LA SANTÉ FRANÇAISE ENVOIE UN « MAUVAIS SIGNAL » AUX FUMEURS !
Si la démarche semble anodine et plutôt honnête, il est clair que le lancement d’une plateforme de signalement des pneumopathies sévères reste un mauvais signal lancé aux fumeurs. « Continuez à fumer car l’e-cigarette est probablement dangereuse !« , tel est le message que l’on peut lire à travers les lignes à quelques semaines du lancement de la nouvelle édition du « Mois sans tabac« .
Un vent de paranoïa qui viendrait des États-Unis ? Évidemment ! Depuis cet été, l’e-cigarette est au centre de l’attention après la survenue d’une épidémie de pneumopathies sévères aux États-Unis. A ce jour, 1080 personnes souffriraient de problèmes pulmonaires, 18 personnes sont décédées. Parmi les malades, 80% auraient moins de 35 ans et 16%, moins de 18 ans. Pourtant, c’est bien l’huile de THC (cannabis) qui serait concerné par cette tragédie et non le vaporisateur personnel… Mais qu’importe, le principe de précaution réside dans le pays des droits de l’homme !
La France n’est pas touchée pour le moment grâce à sa législation qui diffère de celle des États-Unis, comme l’explique le professeur Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé : « Nous sommes très attentifs à l’application de la directive européenne sur les produits contenant notamment de la nicotine et donc nous avons les mêmes règles que pour le tabac. Le fait que le taux de nicotine soit aussi limité en Europe à 20 mg/ml est un sujet important.«
Mais au-delà des effets de la nicotine, les soupçons des autorités de santé se portent particulièrement sur les mélanges de substances, les additifs, les ajouts d’arômes ou encore les recharges au cannabidiol contenant du THC, l’agent psychoactif du cannabis.
UN VAPOTAGE DES JEUNES QUI INQUIÈTE LES AUTORITÉS DE SANTÉ
Alors même que l’e-cigarette est souvent conseillée comme outil d’aide au sevrage tabagique, aujourd’hui, de plus en plus de lycéens non-fumeurs vapotent et entrent dans la dépendance à la nicotine par ce biais. Une situation qui inquiète les autorités de santé françaises.
« On a un lycéen sur deux qui a déjà testé et on a un lycéen sur six en France, ça explose, qui vapote tous les jours ! Si c’est utilisé, non pas comme outil de sevrage, mais pour rentrer dans une addiction, en particulier si ces produits contiennent de la nicotine, on a vraiment un souci parce qu’il y a du marketing autour des colorants, des additifs, des arômes et ça, c’est vraiment problématique.« , expose le professeur Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé.
Par précaution, l’ARS, les établissements de santé et les professionnels sont invités à signaler les cas de pneumopathies sévères suspects sur une plateforme dédiée.
Source : Francetvinfo.fr/