Avec l’arrivé sur le marché de l’e-cigarette, il est impossible de dire qu’aucune solution existe contre le tabagisme. Pourtant, de nombreux adultes atteints de maladies cardiovasculaires connaissent les risques, mais, en dépit d’antécédents d’infarctus ou d’AVC n’arrêtent pas le tabagisme. En réponse à ce constat, les chercheurs demande » un engagement plus fort des décideurs mais aussi des équipes de soins primaires à proposer des thérapies et apporter des conseils d’arrêt du tabac aux personnes atteintes de maladies cardiovasculaires « .
POURTANT PLUS DE 40% PENSENT L »E-CIGARETTE MOIS NOCIVE !
Il s’agit d’une analyse des données de la grande étude nationale Population Assessment of Tobacco and Health Study (PATH). Cette analyse a permis aux chercheurs de comparer les taux de tabagisme au fil du temps chez 2.615 participants adultes à antécédents autodéclarés de crise cardiaque, d’insuffisance cardiaque, d’accident vasculaire cérébral ou d’autres maladies cardiaques. Ces participants ont répondu à 4 sondages sur une période de suivi de 5 ans.
- A l’inclusion, soit en 2013, près d’un tiers des participants (28,9 %) ont déclaré fumer ou consommer un produit du tabac. Les chercheurs précisent que ce taux de tabagisme correspond à environ 6 millions d’adultes américains fumant, en dépit d’antécédents de maladie cardiovasculaire (MCV);
- 82% fumaient des cigarettes, 24% des cigares, 23% des cigarettes électroniques, de nombreux participants consommant plusieurs produits du tabac ;
- l’utilisation de cigarettes électroniques sans utilisation concomitante de cigarettes était rare (1,1 %), chez lces participants atteints de MCV ;
- l’utilisation de produits du tabac sans fumée a été signalée par 8,2 % des participants et l’usage d’autres produits du tabac était peu fréquent ;
- à la fin de l’étude, 4 à 5 ans plus tard, moins de 25% de ces fumeurs atteints de MCV avaient cessé de fumer ; leur taux de participation à un programme de sevrage tabagique est passée de 10 % à environ 2 %…
L’un des auteurs principaux, le Dr Cristian Zamora, en médecine interne à l’Albert Einstein College of Medicine commente ces résultats : « Il est préoccupant qu’en dépit des avantages bien documentés de l’arrêt du tabac, en particulier après un diagnostic de maladie cardiovasculaire, que si peu de patients arrêtent de fumer ».
Il reste bon de noter que 95,9 % déclarent savoir que le tabagisme est un facteur de maladies cardiaques et surtout que 40,2 % déclarent que les cigarettes électroniques sont moins nocives que les cigarettes classiques. Preuve qu’en mettant en avant le vapotage, il est clairement possible de limiter les risques chez ces adultes atteints de maladies cardiovasculaires. Encore faut-il que les décideurs politiques arrêtent de fustiger et de réglementer la vape à tout va !
Source : Journal of the American Heart Association (JAHA) 9 Jun 2021 DOI : 10.1161/JAHA.121.021118 Tobacco Use Prevalence and Transitions From 2013 to 2018 Among Adults With a History of Cardiovascular Disease