Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), le nombre de lycéens qui fument est en fort recul en 2018. Les jeunes, comme leurs aînés semblent toutefois plus tenté par le vapotage, ils sont même de plus en plus nombreux à essayer l’e-cigarette avant le tabac.
LE TABAC, UNE PRATIQUE « HAS BEEN » POUR LES JEUNES ?
Années lycées, années rebelles : premier amour, première cigarette. Mais pour être plus proche des tendances actuelles, il faut renouveler son imaginaire avec une touche électronique.
« L’image du cowboy Marlboro est largement dépassée aujourd’hui. Si on veut être rebelle, est-ce qu'[on ne prendrait] pas plutôt une e-cigarette ? », s’interroge Stanislas Spilka, l’un des auteurs de l’étude EnCLASS, « Enquête nationale en collège et en lycée chez les adolescents sur la santé et les substances », publiée ce mardi par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
D’après les chiffres de l’OFDT, on note en effet un recul de l’usage du tabac chez les jeunes : le taux d’expérimentation des lycéens passe de 61 % en 2015 à 53 % en 2018. La consommation quotidienne passe sous les 20 %. Tandis que le vapotage gagne du terrain : un peu plus de la moitié des lycéens ont expérimenté l’e-cigarette l’année dernière, contre un tiers en 2015.
Ces chiffres confirment les tendances du Baromètre de Santé Public France pour l’année 2018 , publié à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai. L’agence nationale se félicitait déjà d’une baisse de 1,6 million de fumeurs en deux ans. Une donnée qui prend en compte non seulement ceux qui ont arrêté de fumer, adultes pour la plupart, mais aussi ceux qui ne deviennent pas fumeurs, c’est-à-dire les jeunes qui n’entrent pas dans le tabagisme.
LE VAPOTAGE S’IMPOSE COMME LA RÉFÉRENCE D’UNE GÉNÉRATION
Chez les adultes, la cigarette électronique est le moyen le plus utilisé pour arrêter de fumer, parmi les patchs et autres substituts nicotiniques. « Comme observé depuis son arrivée sur le marché au début des années 2010, l’e-cigarette attire principalement les fumeurs », selon le bulletin épidémiologique publié à la même occasion par Santé Public France.
L’année dernière, 9,8 % des lycéens ont déjà vapoté avant même d’avoir fumé, alors qu’ils n’étaient que 3,7 % dans ce cas en 2015. Et parmi ceux qui consomment les deux produits plus d’un sur dix a d’abord vapoter, avant d’avoir toucher à une e-cigarette. Vapoter pousserait-il alors les jeunes à fumer ? Doit-on s’inquiéter de cette tendance chez les jeunes ? Si certains médias et professionnels de santé s’inquiètent, il est important de rappeler que peu de jeunes non-fumeurs utilisent régulièrement l’e-cigarette et que celle ci reste quoi qu’il arrive au minimum 95% moins nocive que la cigarette classique (Public Health England).
Source : Lesechos.fr/ – Reuters / AFP