Des chercheurs viennent d’isoler une enzyme capable d’absorber la nicotine avant qu’elle arrive au cerveau. Les résultats laissent espérer la mise au point d’un nouveau médicament de sevrage tabagique.
Pas facile d’arrêter de fumer ! Le tabac est un des produits les plus addictifs. C’est pourquoi la découverte d’une enzyme capable de stopper les effets de la nicotine attire l’attention. Des chercheurs californiens ont isolé, dans le sol des champs de tabac, une enzyme issue de la bactérie « Pseudomonas putida » qui a la particularité de se nourrir de nicotine.
Injectée à des souris dépendantes (comme peut l’être un fumeur régulier de tabac), cette enzyme NicA2 a absorbé une partie de la nicotine. Du coup, le temps pendant lequel la substance est restée active dans l’organisme a été sérieusement réduit. Après avoir isolé l’enzyme, les chercheurs ont montré qu’elle pouvait être reproduite en laboratoire, qu’elle reste stable et qu’elle n’engendre pas de métabolites toxiques. Des caractéristiques favorables à l’élaboration d’un véritable médicament.
Pour le Pr Kim Janda, auteur principal de l’étude, cette nouvelle voie est réellement prometteuse : « La thérapie enzymatique consiste à rechercher et détruire la nicotine avant qu’elle n’atteigne le cerveau afin de priver le fumeur de sa récompense et limiter ainsi son risque de rechute dans le tabagisme. »
Source : Santemagazine.fr – Journal of the american chemical society