Quelle est la place de la cigarette électronique quand on veut s’arrêter de fumer ? Le professeur Bertrand Dautzenberg est venu à l’hôpital de Melun pour plaider la cause et le journal « La république de Seine et Marne » était la pour couvrir l’événement.
80 000 MORTS PAR AN A CAUSE DU TABAGISME
Le vapotage pour l’aide au sevrage tabagique… Le très médiatique professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et tabacologue, a tenu une conférence, lundi 13 mars, au centre hospitalier Marc-Jacquet de Melun auprès des professionnels du centre hospitalier.
Invité par les docteurs Muriel Lemaire (centre de soin d’accompagnement et prévention en addictaologie) et Virginie Loiseaux (centre d’addictologie) la conférence s’adressait aux professionnels de santé. « Quand un fumeur demande conseil à son médecin, souvent celui-ci ne sait pas si c’est bien ou pas de conseiller la cigarette électronique », a-t-il rappelé.
D’où la nécessité d’évoquer le sujet avec les professionnels avec ce spécialiste appelé « l’avocat du vapotage » par la presse nationale. « Si le tabac rapporte entre 15 et 20 Mds € à l’Etat il est aussi la cause de 80 000 morts par an en France, a souligné Dominique Peljak, le directeur de l’hôpital. La prévention est d’une importance majeure mais aussi le fait de se libérer du tabac. »
LA E-CIGARETTE, UNE SOLUTION POUR RÉDUIRE OU QUITTER LE TABAGISME
Pour le pneumologue, le sevrage brutal de la nicotine n’est plus à la mode. « La cigarette électronique est une solution pour que le fumeur puisse baisser sa consommation de cigarettes tout en restant dans la satisfaction, insiste le professeur Bertrand Dautzenberg. La notion de plaisir est obligatoire sinon les résultats ne sont pas concluants. »
Selon le pneumologue près de 20 % des fumeurs utilisent une cigarette électronique: celles-ci peuvent d’ailleurs contenir de la nicotine, afin de réduire progressivement la quantité et donc la dépendance. « Si l’on compare la situation dans le temps, il y a deux fois mois de personnes de moins de 50 ans qui fument entre 2017 et 2013 », souligne Bertrand Dautzenberg.
S’il ne nie pas un phénomène de mode, il évoque également la problématique de la consommation de chicha, particulièrement en vogue chez les jeunes et que la cigarette électronique permet également de compenser. Et de conclure : « J’ai la conviction que l’e-cigarette est l’outil indispensable au sevrage. » Un message qu’il fait passer dont son livre paru au mois de janvier où il évoque Le plaisir d’arrêter de fumer.