C’est un nouveau phénomène qui vient entraver le développement sain du vapotage, un véritable outil de réduction des risques face au tabagisme. À la fin de l’année 2021, la « Puff » débarque et des centaines d’utilisateurs du réseau social Tiktok vantent le produit via des vidéos. Après le phénomène « Juul« , ce nouveau produit accessible pour les jeunes est en train de créer une véritable confusion dans le monde du vapotage. La Fivape elle même s’inquiète et tire la sonnette d’alarme depuis le mois de décembre.
« PUFF » OU VAPE PEN, UN OUTIL PRATIQUE QUI DOIT ÊTRE SURVEILLE !
Avec sa WPuff, Liquideo est particulièrement visé dans l’expansion de ce nouveau phénomène chez les jeunes. Pourtant, cette société spécialiste du vapotage n’est pas la seule à proposer ce genre de produits simples et malheureusement trop accessibles pour les jeunes. Doit-on vraiment blâmer le fabricant ou doit-on plutôt se tourner vers les revendeurs qui ne respectent pas la législation en vigueur ?
« Je suis vraiment désolé, ça n’arrivera plus », exemple flagrant d’un gérant du bureau de tabac qui vient de recevoir l’appel d’une mère de famille remontée. En effet, son fils, un lycéen, a acheté une puff , cette cigarette électronique jetable interdite à la vente aux mineurs.
À la fin de l’année 2021, des centaines d’utilisateurs du réseau social Tiktok vantent le produit via des vidéos. Comme pour « Juul« , le phénomène explose. Des collégiens et des lycéens se ruent dans les bureaux de tabac.« On doit vendre 70 à 80 puffs par semaine. On essaye de faire attention à qui on les vend. Tous les jours 5 ou 6mineurs essayent de « gruger » et de nous en acheter », confie le gérant d’un bureau de tabac.
A travers un communiqué de presse, la FIVAPE tire la sonnette d’alarme et déclare avoir déjà dénoncé le phénomène au mois de décembre en lançant des signalements auprès de la DGCCRF, la MILDECA et la DGS. Jean Moiroud, Président de la FIVAPE déclare pour sa part : » Ces produits viennent créer de la confusion au sein des produits du vapotage. La vape est un outil de réduction des risques, dont l’objectif est d’aider les fumeurs majeurs à sortir du tabac. Ces modèles jetables ont un prix et une facilité d’utilisation qui les rendent accessibles aux plus jeunes « .
Packaging coloré et goût sucré, « le produit ne se destine pas à des quinquagénaires. Le cœur de cible, ce sont les jeunes », tranche Alain Didier, chef du pôle des voies respiratoires au CHUde Toulouse. Le pneumologue assure : « Plusieurs professionnels partagent la même inquiétude. Le goût addictif des puffs et le taux de nicotine présent dedans (entre 0 % et 1.7 %, NDLR) induisent une addiction rapide. Plus tard, les jeunes pourraient aller chercher cette sensation dans le tabac et d’autres dérivés. » .
Pire encore, certains font un véritable commerce « marché noir » de ces produits popularisés chez les jeunes. Certains ont vu le phénomène prendre de l’ampleur sur Tiktok et se sont lançés dans un business juteux en achetant des centaines de « Puff » pour ensuite les proposer à la jeunesse. Certains vont jusqu’a proposer une formule avec livraison : » sur son compte Snapchat : une « Puff » achetée, 1paquet de bonbon et un caprisun (jus de fruits) offerts. ».
Alors que faire ? Car au final ces produits ne sont ni plus ni moins que des produits du vapotage qui ont pour vocation l’arrêt du tabagisme. Malheureusement, ce genre de dérives se multipliant, elles risquent de confirmer de façon très claire l’utilité inéluctable de nouvelles directives strictes sur les produits du vapotage.