SOMMET DE LA VAPE : Des autorités sanitaires réservées…

SOMMET DE LA VAPE : Des autorités sanitaires réservées…

Ce lundi, a eu lieu à Paris le premier sommet de la vape. L’occasion de faire le point sur les accords et désaccords autour de la cigarette électronique.

bertrand-dautzenbergLors de ce premier Sommet de la vape, l’idée des organisateurs a été de vouloir faire le point sur les accords et les désaccords, aujourd’hui, autour de la cigarette électronique. «Cela bouge, les choses ont fortement évolué», a précisé  Bertrand Dautzenberg. Aujourd’hui, il y a un consensus pour dire que «les émissions de la vape sont au minimum plus de vingt fois moins toxiques que la fumée du tabac». Et même accord pour noter que «les e-cigarettes et les e-liquides, classés comme des produits de consommation courante, ont en 2016 une qualité assurant un niveau de sécurité qui conduit à recommander l’e-cigarette à tous les fumeurs comme une des voies pour quitter le tabac», et qu’ainsi plusieurs centaines de milliers de fumeurs français ont grâce à la vape arrêté de fumer. Enfin, contrairement à une crainte souvent évoquée, ce n’est pas pour les jeunes une porte d’entrée vers le tabac, mais plutôt un concurrent du tabac.

Reste un gros point de conflit : la réglementation du vapotage dans les lieux clos, même si tous les acteurs reconnaissent l’absence de risque de vapotage passif. En France, c’est donc interdit : on ne peut vapoter dans les lieux publics. Les autorités se calant sur une similitude entre les lieux où l’on peut fumer et les lieux où l’on peut vapoter. Avec cette idée qu’il ne faut pas banaliser le vapotage. «On est dans une situation paradoxale», a lâché un représentant des usagers. «Tout le monde reconnaît que la cigarette électronique est un très bon outil de réduction des risques, mais en même temps on a l’air de déranger. Pourtant, cela n’a pas l’air de déranger les autorités qu’il y ait de la pub pour l’alcool, ou pour les boissons énergisantes. Mais de la pub pour la Benoit Valletvape, non ?»

Une gêne bizarre, diffuse. A l’image du professeur Roger Salomon qui préside le Haut comité de santé publique, qui, lors de son intervention, a passé son temps à s’inquiéter des risques de la cigarette électronique. «Les sociétés savantes sont réticentes», a murmuré, en écho, Bertrand Dautzenberg. «Elles ne voient pas de patients, nous, on les voit, et on voit combien la e-cigarette est un magnifique outil de réduction des risques.»

Venu pour conclure, Benoît Vallet, directeur général de la santé, s’est montré ouvert. Notant néanmoins : «Aujourd’hui, il semble qu’il y ait un tassement dans la progression de la e-cigarette, il faut essayer de comprendre pourquoi.» Puis il a raconté un entretien récent qu’il avait eu avec un responsable de Philip Morris ; cette gigantesque firme est en train de lancer une sorte de fume-cigarette, avec un tabac qui ne serait pas en combustion, mais simplement chauffé, et donc beaucoup moins nocif. «Et ils vont le proposer comme outil de réduction des risques.» Ou comment mélanger un peu tout…

Source : Liberation.fr

 

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A propos de l'auteur

Rédacteur en chef de Vapoteurs.net, le site de référence sur l'actualité de la vape. Engagé dans le monde de la vape depuis 2014, je travaille chaque jour pour que tous les vapoteurs et les fumeurs soient informés.