Si vous suivez notre actualité, vous n’avez pas pu passer à côté de la fameuse intervention du biologiste Nicolas Donzé qui par ailleurs a disparu quelques heures seulement après notre publication. Et bien le programme dont il fait partie qui porte le nom de « J’arrête de fumer » s’installe un peu partout en Suisse. C’est donc Six cantons romands dont Genève qui lancent un programme d’arrêt de fumer grâce à Facebook.
Dès le 20 mars, les milieux de la prévention de six cantons romands lanceront un programme d’arrêt du tabac grâce à Facebook. Le concept repose sur deux piliers: profiter du réseau social pour diffuser des conseils et apporter du soutien aux candidats à l’arrêt du tabac; mais aussi et surtout créer une communauté virtuelle où les participants s’encouragent et partagent leurs expériences au quotidien. Les organisateurs espèrent motiver entre 4000 et 6000 participants durant 6 mois.
Le projet, testé depuis septembre dernier en Valais, donne des résultats très prometteurs. Après trois mois, plus de la moitié des participants n’ont pas repris la cigarette. La Confédération suit de près l’expérience. Le Fonds de prévention du tabac injectera 600’000 francs dans le projet romand. Pour son directeur, Peter Blatter, c’est un modèle d’avenir. Il répond à nos questions.
Peter Blatter, la Confédération va financer une grande partie du projet romand. Qu’est-ce qui vous intéresse dans cette expérience ?
Deux facteurs nous ont vraiment impressionnés. D’abord il y a l’énorme succès en terme de participants. Le projet pilote valaisan a réuni 1000 participants. C’est nettement plus qu’avec une campagne antitabac standard. Et surtout, avec ce programme, on prend les fumeurs qui ont l’intention d’arrêter de fumer comme des partenaires et non pas comme de simples cibles de notre intervention. Et çà, ça change complètement. Jusqu’à présent, cela ne s’était jamais fait – ou en tout cas jamais en Suisse.
Vous n’avez même pas attendu la fin du projet pilote pour vous lancer. Pourquoi un tel enthousiasme ?
Ce projet a pris un tel élan que j’aurais trouvé dommage d’arrêter cet élan. C’est pour cela que nous avons décidé de profiter de cette dynamique, sans attendre d’avoir toutes les réponses à nos questions. Le Fonds de prévention considère ce projet romand comme un projet pilote et nous allons en faire nous-même, directement, l’évaluation afin de mieux comprendre les mécanismes de succès.
Cela veut dire que vous réfléchissez déjà à étendre le projet à l’ensemble de la Suisse ?
Non, pas encore. Je veux vraiment des résultats concrets et stables.
Vous engagez 600’000 francs dans le projet. Qu’est-ce que ça représente par rapport à d’autres projets de prévention que vous soutenez ?
Dans le domaine de la désaccoutumance, c’est très bon marché! Quelquefois, nous payons des milliers de francs pour un seul ex-fumeur. Dans ce projet, on est à peu près à 100 francs par personnes.
Source : tdg.ch