Les ventes de cigarettes en France ont rebondi au premier trimestre, augmentant de 1,4% en volume après une année 2016 en recul de 1,2%, selon un premier bilan de Logista France, principal fournisseur des buralistes
Au total, 10,82 milliards de cigarettes ont été livrées entre le 1er janvier et le 31 mars, contre 10,67 milliards à la même période en 2016, soit une hausse de 1,4% en volume, selon les chiffres de Logista France (groupe Imperial Tobacco), qui a un quasi-monopole des livraisons des 25.000 bureaux de tabac français. « A ce stade, il n’y a aucun indicateur qui montre l’effet du paquet neutre » sur la consommation de cigarettes en France, interprète Eric Sensi-Minautier, directeur de la communication chez British American Tobacco (marque Lucky Strike et Dunhill).
En 2016, les ventes de cigarettes avaient reculé de 1,2% en France, à cause de l’impact du marché parallèle, selon les buralistes et cigarettiers. Les professionnels de santé assurent que cette baisse, accentuée en novembre et décembre, est liée à l’arrivée du paquet neutre dans l’Hexagone à l’automne. La baisse des ventes en 2016 avait succédé à une hausse de 1% en volume en 2015, une première depuis 2009.
Les ventes de tabac à rouler-tuber ont augmenté de 3,6% au premier trimestre, malgré l’entrée en vigueur en janvier d’une nouvelle taxe sur le tabac à rouler après le vote du budget de la Sécurité sociale à l’automne. Un arrêté publié en mars par les ministère de la Santé et de l’Economie a relevé le « minimum de perception » sur les cigarettes et le tabac à rouler, ce qui revient à imposer une hausse des taxes sur les paquets les moins chers, qui pourrait intervenir dans les semaines à venir.
Interrogé par l’AFP sur le calendrier de la mise en oeuvre de l’arrêté, Bercy n’était pas en mesure de donner de précisions. La dernière hausse des prix du tabac, intervenue en février, s’est révélée peu significative pour les cigarettes. Les prix des paquets de tabac à rouler ont eux subi une plus forte augmentation. En France, ce sont les fabricants de tabac, et non l’Etat, qui fixent les prix de vente aux consommateurs, même si les taxes diverses en représentent plus de 80%.
La dernière hausse notable et généralisée des prix du tabac dans l’Hexagone remonte à 2014.
Source : Lefigaro.fr/