Les prix du tabac vont enregistrer une évolution contrastée, après une augmentation mi-mars de la fiscalité sur les paquets de cigarettes et de tabac à rouler les moins chers, selon un arrêté paru dimanche au Journal Officiel. La nouvelle nomenclature de prix entrera en vigueur le 15 mai.
UNE ÉVOLUTION CONTRASTÉE DES PRIX DU TABAC
Elle intervient après un arrêté pris mi-mars par Bercy et le ministère de la Santé relevant le « minimum de perception » sur les cigarettes et le tabac à rouler, ce qui revient à imposer une hausse des taxes sur les paquets les moins chers.
L’objectif affiché de la mesure était de forcer la main des fabricants, qui avaient choisi en début d’année de ne pas augmenter les prix des cigarettes malgré des hausses de fiscalité décidées fin 2016 par le gouvernement. Selon l’arrêté d’homologation des prix paru dimanche, certaines marques vont procéder à de légères augmentations de leurs prix, à l’image du paquet de Lucky Strike rouge ou celui de Winfield bleu qui passent de 6,50 à 6,60 euros.
D’autres ont en revanche maintenu leurs prix inchangés. C’est l’exemple du paquet de News rouge (Seita) qui va rester à 6,50 euros. « Sur l’entrée de gamme, l’évolution est contrastée, il y une tendance à la hausse mais qui n’est pas généralisée« , commente auprès de l’AFP une source proche de l’industrie. Les différents paquets de Marlboro, la marque la plus vendue et spécialisée dans le haut de gamme, restent inchangés à 7 euros. Le paquet de Camel va quant à lui redescendre de 7 à 6,90 euros.
Seita, filiale française du cigarettier britannique Imperial Tobacco, a « décidé de ne pas répercuter la hausse du minimum de perception sur les prix de ses marques d’entrée de gamme (News)« , a informé dans un communiqué son directeur des affaires légales, Morgan Cauvin.
« Notre priorité est de limiter l’attractivité du marché parallèle surtout quand on sait qu’une cigarette sur quatre est issue des trafics illicites et que les consommateurs s’approvisionnent de plus en plus à l’étranger« , a ajouté M. Cauvin. Ce sont les fabricants, pas l’Etat, qui fixent les prix de détail, « librement » comme dit la loi. Ils doivent simplement les faire homologuer par le gouvernement, qui s’assure que ces tarifs ne sont pas inférieurs au prix de revient et à l’ensemble des taxes.
Source : Lefigaro.fr