Selon une étude américaine, fumer autour d’un verre de vin avec des amis ou en soirée de manière occasionnelle conduit à des risques cardiovasculaires, comparables à une consommation de tabac quotidienne.
DES RISQUES IMPORTANTS MÊME AVEC UNE CONSOMMATION OCCASIONNELLE !
Ce type de consommation « sociale », même occasionnelle, expose à des risques d’hypertension artérielle et d’augmentation du cholestérol, indique une étude menée par des chercheurs de l’université de l’Ohio auprès de 39 555 fumeurs volontaires dont 10 % de consommateurs occasionnels, entre 2010 et 2012. Le tabagisme est un facteur de risque connu pour l’hypertension et l’hypercholestérolémie, qui contribuent de manière importante aux maladies cardiovasculaires, la principale cause de mortalité chez les hommes et les femmes à travers le monde.
S’accorder ce plaisir dans un contexte récréatif (bars, soirées, réunions familiales, pots au bureau) fait sans doute la différence pour notre bonne conscience, mais pas pour notre santé à long terme, souligne l’étude. Les chercheurs ont en effet constaté que les fumeurs « intermittents », déclarant ne pas fumer tous les jours, avaient autant de risques cardiovasculaires que les fumeurs réguliers, en comparant les taux de cholestérol et la tension artérielle des deux groupes. Quel que soit leur type de consommation, 75 % des participants avaient une tension artérielle élevé et environ 54 % un taux de cholestérol élevé. La plupart des fumeurs sociaux, âgées de 21 à 41 ans, se considèrent non fumeurs lorsqu’on leur demande s’ils consomment du tabac, selon l’étude.
Face à ces résultats, les chercheurs pointent du doigt un problème de santé publique qui doit faire l’objet d’une prise en charge par les professionnels de santé pour éviter que ces personnes tombent dans l’addiction. En France, la quantité de tabac fumé quotidiennement par les fumeurs diminue. Le nombre moyen de cigarettes fumées quotidiennement par les fumeurs réguliers est passé de 15,1 cigarettes par jour en 2005 à 13,6 en 2010, selon les chiffres de l’Inpes (actuellement Santé Publique France). La proportion de fumeurs de plus de dix cigarettes est passée de 72 % en 2005 à 68 % en 2010 (de 76 % à 72 % chez les hommes, et de 68 % à 64 % chez les femmes).
Ces travaux ont été publiés dans la revue American Journal of Health Promotion.
Source : Doctissimo.fr
– AFP/Relaxnews
– Sustersic Gawlik K, Mazurek Melnyk B, Tan A. An epidemiological study of population heath reveals social smoking as a major cardiovascular risk factor. American Journal of Health Promotion. May 2, 2017