Véritable prise de conscience ou énième annonce « big bang » pour faire le « buzz ». Mardi dernier, le cigarettier Philip Morris basé en Suisse a annoncé vouloir « cesser définitivement la production de cigarettes traditionnelles« .
UN OBJECTIF : VENDRE UNIQUEMENT DES PRODUITS ALTERNATIFS AU TABAC TRADITIONNEL
Le nombre de consommateurs suisses utilisant des produits alternatifs de Philip Morris a doublé en un an pour atteindre 100’000 adeptes. Fort de ce constat, le groupe a annoncé vouloir définitivement cesser la production de cigarettes traditionnelles.
Philip Morris explique l’essor de l’e-cigarette (ou plutôt du tabac chauffé) par ses propres initiatives: « Notre but est de vendre uniquement des produits alternatifs aux cigarettes traditionnelles« , dit Edith Helmle, médecin et manager senior dans le secteur scientifique et médical chez Philip Morris.
Le groupe veut atteindre cet objectif « le plus rapidement possible« . « Nous ne pouvons toutefois pas dire combien de temps cela va prendre, mais nous sommes sur la bonne voie« , précise la responsable.
Philip Morris dont le siège européen est à Lausanne et qui possède un centre de recherche et développement à Neuchâtel n’emploie en effet plus que deux personnes pour la gestion des cigarettes traditionnelles, les autres étant dédiés au système de tabac chauffé « Iqos« , précise le patron de l’entreprise Dominique Leroux.
TABAC CHAUFFE… E-CIGARETTE… PAS DE DIFFÉRENCE POUR PHILIP MORRIS !
De façon surprenante, le cigarettier Philip Morris continu de faire passer son système de tabac chauffé IQOS pour une simple e-cigarette faisant au passage planer le doute sur sa potentielle nocivité.
Le cigarettier indique que sa solution « n’est pas sans risque« , mais qu’il « dégage 95% de composants toxiques en moins que la cigarette, parce que ce système chauffe le tabac au lieu de le brûler« . On rappel au passage que le « 95% moins nocif » vient d’un rapport du Public Health England (PHE) et concerne les produits du vapotage.
Concernant les tragiques événements qui ont eu lieu aux Etats-Unis, Edith Helmle donne son point de vue : « Ces décès regrettables sont, selon nous, très probablement à rechercher du côté des substances qui ont été utilisées et qui n’auraient pas dû se trouver là. Comme par exemple de la marijuana ou de l’huile de vitamine E« .