Rappelez vous, c’était au mois de Février ! Cécilia Cornu, une touriste française déclare avoir vécu les pires vacances de sa vie à cause de sa e-cigarette. Pour un journal people bien connu, elle revient sur son séjour en « enfer ».
DES VACANCES IDYLLIQUES QUI VIRENT AU CAUCHEMAR A CAUSE D’UNE E-CIGARETTE ?
Ce devait être ses premières vacances partagées avec ses parents, son petit frère et son fiancé. Quinze jours idylliques en Thaïlande. Une détente bien méritée pour ces Varois qui travaillent d’arrache-pied dans leur boulangerie familiale de La Farlède. « C’était un rêve de petite fille, confie Cécilia Cornu, le pays semblait paradisiaque. J’avais hâte d’y être. » Mais, à peine arrivés à Karon, sur la côte ouest de Phuket, le voyage vire au cauchemar.
« Le deuxième jour, j’étais en scooter avec mon copain. Mes parents et mon frère nous suivaient. J’avais ma cigarette électronique à la main. Quatre policiers nous ont arrêtés. Ils m’ont arraché la vapoteuse en m’expliquant que c’était interdit. Je l’ignorais, je me suis excusée. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Jusqu’à ce qu’ils me demandent 40 000 bahts, ce qui équivaut à 2 100 euros. Ils négociaient, s’énervaient quand je demandais une facture. J’ai refusé de payer. » Menottée, Cécilia est embarquée au commissariat sous les yeux de sa famille désemparée.
Sept heures durant, elle sera interrogée, sans pouvoir boire ni aller aux toilettes. « Mon père a réussi à joindre l’ambassade de France qui nous a envoyé un traducteur. Pour y avoir droit, il a fallu verser 47 000 bahts, soit 1 300 euros. Dans l’attente de mon procès, mon passeport a été confisqué. J’avais besoin d’un défenseur. Et là, comme par magie, ce monsieur est devenu avocat ! Après versement d’une caution, j’ai été libérée. » Incapable de profiter du séjour, Cécilia croule sous les demandes de bakchich.
Frais d’accélération de la procédure, policiers, procureur, analyse des empreintes, la liste est sans fin. Une semaine plus tard, elle est condamnée à une amende de 23 euros. « Le soulagement ! » Mais les ennuis ne font que commencer.
Envoyée aux services de l’immigration pour récupérer son passeport, on lui annonce qu’elle est déportée, à ses frais, à Bangkok, où elle passera quatre jours en prison. « On était une soixantaine de femmes, obligées de dormir à même le sol. Dans une seule pièce sale. J’avais peur de ne jamais sortir de cette cage.« .
Pour récupérer ses papiers et être libérée, Cécilia n’a pas le choix, elle distribue les pots-de-vin : « En tout, j’ai déboursé l’équivalent de 8 000 euros. La corruption dans ce pays est choquante. » Mi-février, la jeune femme a pu enfin retrouver la France, mais reste traumatisée : « Je me sens très angoissée. Et révoltée. Si ma famille et mon fiancé n’avaient pas été là pour me soutenir et payer pour moi, je serais toujours en prison. Mon but à présent, c’est d’alerter tous ceux qui envisagent un séjour en Thaïlande des dangers qui les guettent…«