TUNISIE : L’industrie du tabac à la main mise sur le marché du vapotage.
TUNISIE : L’industrie du tabac à la main mise sur le marché du vapotage.

TUNISIE : L’industrie du tabac à la main mise sur le marché du vapotage.

La cigarette électronique connait un certain succès en Tunisie, qui compte plus de 70 boutiques de vente spécialisées pour un marché de près de 20.000 « vapoteurs ». Depuis 2014 pourtant, de nombreuses boutiques ont dû mettre la clé sous la porte, nouvelle donne oblige : c’est désormais la RNTA (Régie Nationale des Tabacs et Allumettes) qui détient le monopole du marché de la « vape ».


DES BOUTIQUES DE VAPE CONDAMNEES A DISPARAITRE


En Tunisie, la vente des produits de vape est soumise, depuis 2014, au monopole de la Régie Nationale des Tabacs et Allumettes (RNTA). Dès lors, ces boutiques qui commençaient à peine à pulluler dans le pays ont été « condamnées » à disparaitre. Le phénomène nous avons pu, en outre,  le constater dans certains quartiers chics de la capitale, où ces petites échoppes dans lesquelles aimaient se retrouver les initiés pour échanger sur les meilleurs modèles à acquérir ou encore sur leurs arômes de e-liquide préférés, ont dû baisser leurs rideaux.
Cette situation, qui a par la suite engendré une pénurie mais qui a aussi et immanquablement ouvert le marché à la contrebande, a longtemps été décriée par l’Association de la Cigarette Electronique pour Arrêter de Fumer (ACEAF).

La question a été posée aux commerçants de la vape, qui tentent, tant bien que mal, de poursuivre leurs activités, via bouche à oreille ou en proposant leurs produits en toute illégalité dans d’autres boutiques ou encore sur internet, et leur réponse fût la suivante :

« On ne peut faire autrement, car la RNTA, à qui on a donné le monopole des produits de la vape est incapable de satisfaire les besoins des clients. Le marché de la cigarette électronique est en perpétuelle évolution et de par ses procédures de gestion, freinée par une lourde bureaucratie, la Régie nationale est inapte à suivre ces changements. On ne peut pas aujourd’hui espérer vendre un modèle désuet alors que les cigarettes électroniques sont passées aux nouvelles générations et ce sont ces produits, non disponibles chez la RNTA, que nous proposons aujourd’hui à nos clients qui les demandent. Aussi, c’est vraiment sidérant de vouloir détenir le monopole d’un produit alternatif à un autre sur lequel ils détiennent aussi le monopole. En gros, ils vendent les cigarettes et les produits qui aident à les arrêter, cherchez l’erreur ! ».

Les commerçants récalcitrants se voient traqués par les services de la douane, qui depuis le mois de novembre ont multiplié les descentes pour saisir la marchandise « illégale », désormais assimilée à de la contrebande. Nos confrères de businessnews ont tenté de comprendre si les vendeurs n’ont pas essayé de présenter des factures pour se disculper et là encore c’est l’impasse.

« Les autorités refusent de délivrer des autorisations de vente aux magasins de vapotage, c’est pour cela que nous n’avons pas de factures. Ils veulent nous obliger à traiter avec la RNTA, qui ne détient pas les produits que nous commercialisons. En gros, la RNTA ne fait rien pour développer le marché de la vape et les services de la douane ne nous laissent pas le faire nous-mêmes » a confié un commerçant, qui a également dû fermer boutique.

Ciblée par une action qui a eu un grand écho sur les réseaux sociaux, et accusée des malheurs d’un secteur qui suffoque, la Régie nationale s’est associée avec l’ACEAF pour tenter de trouver des solutions concrètes permettant une reprise d’activité plus « contrôlée ».  

« Nous œuvrons à débloquer la situation. Nous avons étudié avec l’Association des moyens à mettre en place. Un cahier des charges sera présenté devant une commission au ministère des Finances pour étudier la possibilité de livrer des permis aux commerçants. Evidemment cela restera tributaire de l’accord du ministre » a révélé une source à la RNTA.

 « La solution, dans la mesure où effectivement nous sommes à la régie incapables de suivre le rythme de l’évolution du marché, est de livrer des autorisations d’import et de vente aux commerçants. Ils pourront ainsi, moyennant des taxes spécifiques, se fournir en produits tout en étant soumis à des conditions rigoureuses, pour éviter tout dérapage et toute contrebande et nous maintiendrions ainsi, sous une autre forme, notre monopole  » a-t-elle poursuivi.

Source : Businessnews.com.tn

 

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A propos de l'auteur

Ayant une formation de spécialiste en communication, je m'occupe d'une part des réseaux sociaux du Vapelier OLF mais je suis également rédacteur pour Vapoteurs.net .