En Malaisie, les points de vente se multiplient tellement vite qu’on ne peut même plus les compter. Les caisses enregistreuses sonnent plus fort que jamais et les fabricants locaux exportent de plus en plus leurs marchandises à des pays comme le Japon et Taiwan.
Avec un chiffre d’affaire d’un demi-milliard de ringgit ( 120 millions d’euros environs), l’industrie de la vape en Malaisie est la plus fleurissante au monde après celle des Etats-Unis, et selon Ibrahim Mohamed, co-organisateur de la récente Convention Vaporisateur Kuala Lumpur 2015 elle est la plus importante d’Asie.
LA VAPE MALAYSIENNE : UNE VÉRITABLE ECONOMIE LOCALE.
« Les grandes communautés de la vape sont concentrées dans la vallée de Klang et Johor, mais Ipoh, Kedah et de Penang les rattrapent rapidement. « , annonce Ibrahim Mohamed.
» 35.000 visiteurs ont assisté à la première convention de la e-cigarette en Malaisie. Il ya au moins 1 000 magasins de vape à l’échelle nationale, plus de 400 mods créés et de marques jus (e-liquides) » . Les créations Malaysiennes sont d’ailleurs très demandées à l’étranger, » dit-il, ajoutant que les mods malaisiens peuvent coûter jusqu’à RM 4,000 ( 950 euros) et que les jus de qualité peuvent se vendre jusqu’à RM 300( 71 euros) pour 30ml seulement. Il estime par ailleurs qu’il y a environ un million de vapoteurs à l’échelle nationale dont environ 10% ont moins de 18 ans.
Aimran Abdul Rajak, associé chez « Vape Empire », la plus grande chaîne de distribution de e-cigarettes du pays, annonce que « le marché malaisien est probablement « plus grand que celui des États-Unis mais est encore en pleine croissance en termes de marques et de produits vendus« , le coût du kit de démarrage en Malaisie est entre RM200 et RM400 (entre 47 et 100 euros). Il y a une industrie très importante, pas une lubie, la vape est très suivie ici en dépit de l’absence de publicité, car elle aide les fumeurs à arrêter le tabac. »
UNE RÉGLEMENTATION POUR PLUS DE SÉCURITÉ.
Allen Foo, pionnier de l’industrie de la e-cigarette en Malaisie et président de l’Association Alternative Tabac souhaiterait travailler avec les autorités et les chercheurs qui étudient les effets à long terme sur le vapotage. Pour lui la majorité des gens sont soit pro-vapotage soit de l’autre côté de la barrière mais son avis reste que l’industrie doit être réglementée ou elle risque l’effondrement.
« Maintenant, les distributeurs ont des centaines de vendeurs avec eux et prennent des commandes via les médias sociaux ou par téléphone« , dit-il, ajoutant qu’il doit y avoir « des entreprises légitimes » de sorte que ce qui est vendu soit sûr. Ceci est un appel à la réglementation comme pour l’alcool. « On dit que la e-cigarette est dangereuse parce que nous ne savons pas forcément qui est derrière l’achat, la vente, la fabrication des mods, des e-liquides« .
Aimran Abdul Rajak estime toutefois que seuls les e-liquides qui contiennent de la nicotine doivent être réglementés. Il annonce que les e-liquides sont fabriqués à partir d’additifs alimentaires communs reconnaissant que les effets à long terme de la vape sont inconnus, cependant il nous rappelle à quel point la cigarette est nocive et que cela est prouvé. « Nous devons avoir une sorte de règlementation pour que le vapotage puisse vraiment contribuer au secteur de la santé et de l’économie. ».
Source : thestar.com